Splendeur de la Vérité...
Je suis née dans une famille pratiquante, mais n'ai connu que l'Eglise post-conciliaire. Après mes études à Lyon, je suis revenue vivre dans ma Provence natale, le mont Ventoux me manquait trop !
Après mon mariage, j'ai vraiment mis des distances avec cette Eglise qui ne « m'apportait rien », mais je continuais cependant à chercher du sens, à chercher Dieu.
En 1997, j'ai vécu une première « conversion » ou reconversion qui m'a fait commencer une vie chrétienne plus régulière, notamment avec un engagement musical en Paroisse (je déteste ce mot d'animateur liturgique) auquel je suis fidèle depuis. Ainsi, je suis devenue musicienne itinérante entre plusieurs villages, au sein d'une communauté clairsemée et grisonnante, mais chaleureuse ; personnellement, l'apport pour la foi est indigent, mais par fidélité à ces braves personnes et au curé si dévoué, je continue tant bien que mal durant ces années.
...Jusqu'en mars 2020. Eglises fermées, messes interdites (pour Pâques, je suis assise seule sous un olivier en regardant le paysage) où arrive la phrase de ce François que je n'appréciais guère, mais j'ai été éduquée à faire confiance et à obéir- se vacciner est un acte d'amour;
Je venais de perdre tout mon travail (médiatrice artistique) en Ehpads et hôpitaux pour refus de ces injections, et voilà que les églises rouvrent avec cette horrible mascarade qui s'agrège et s'insère au sein du déroulement de la messe : masquage, rubalise, gel (juste après le lavement des mains), distances... C'est le moment où on nous inflige une énième traduction des textes, ça fait beaucoup. Je me sens en complet décalage. Je ne supporte plus le « remplissage sonore » permanent, les inventions liturgiques, les chants ineptes, la guitare...
Quelque chose s'est rompu. Comment les Evêques n'ont-ils pas réagi ? Et les fidèles, comment ont-ils pu se soumettre aussi facilement ? Ca fait beaucoup.
Mes recherches sur Internet me font découvrir ce qui s'est passé en amont de Vatican II, QUI a réellement piloté les décisions, la vision de Léon XIII...
Je cherche alors où assister à une messe traditionnelle, quelle chance, à 18 kms de la maison les abbayes du Barroux la proposent.
Je vais vivre lors du 1er dimanche de Carême 2023 ma « première messe » et qui sait ma première communion. C'est un vrai choc émotionnel : la messe est dans le bon sens : vers Dieu... On prend le temps de rentrer dans le mystère (on a l'éternité devant nous), c'est beau, c'est sobre, l'atmosphère est calme, un bain de paix.
Depuis, j'essaie au moins deux fois par mois, d'aller à cette messe. On m'avait prévenue : « tu ne vas plus supporter les messes modernes » ! En effet.
Mon âme mourait de faim, et je l'ignorais.
Je continue à puiser dans ce beau trésor, je redécouvre le chapelet (que j'ai appris à dire en latin), dans le petit oratoire installé à la maison, dans la chapelle rurale toute proche dont (quelle chance) j'ai la clé, et dont l'autel avec le tabernacle n'a pas été abîmé.
J'ai l'impression de m'être enracinée, dans les vents mauvais qui parcourent le monde, je sens une paix profonde ! J'ai retrouvé ma maison.
Pour m'y conduire ces derniers mois, J'ai eu la chance d'avoir beaucoup de « signes » assez étonnants dont je pourrai témoigner. À l'occasion.
Au sein de ma famille, je suis totalement seule dans ma démarche, tous ont abandonné l'Eglise depuis longtemps, c'est un chagrin, mais ce que je vis lors de ces messes me console et me conforte.
Je ne chante ni ne joue plus tant pis : le silence pour Dieu est tellement beau.